Ordination épiscopale de Mgr. Louis Corriveau et Mgr. Marc Pelchat

  • Posted by Chirayil Thomas
  • On décembre 19, 2016
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Ordination épiscopale de Mgr. Louis Corriveau et Mgr. Marc Pelchat

Evêques Auxiliaires de l’Archidiocèse de Québec

Paroles du Nonce apostolique Mgr. Luigi Bonazzi

(Saint-Anne-de-Baupré, le 8 décembre 2016)

 

 

Chers frères et sœurs

En prenant la parole à la fin de cette merveilleuse célébration au cours de laquelle les deux nouveaux Évêques Auxiliaires de l’Archidiocèse de Québec ont reçu leur consécration épiscopale, je pense spontanément à la conclusion de l’Évangile de Saint Jean. Les Évangiles, nous le savons, nous transmettent les paroles de Jésus, les œuvres qu’Il a accomplies, les signes qu’Il nous a montrés. Maintenant, à la fin de son Évangile, l’apôtre Jean écrit: « Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre » (Jn 20,30).

Ce sont précisément ces mots que Pape François a utilisé dans sa Lettre apostolique envoyée à l’Église, à nous tous, en conclusion du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, pour nous exhorter à maintenir ouvertes les milliers et les milliers de «portes saintes» de la miséricorde. Il nous a dit : «Le moment est venu de donner libre cours à l’imagination de la miséricorde pour faire naître de nombreuses œuvres nouvelles, fruits de la grâce » ; et, en continuant, avec force : «L’Église a besoin aujourd’hui de raconter ces « nombreux autres signes » que Jésus a accomplis et « qui ne sont pas écrits (Jn 20,30)» (Misera et Misericordia, 18).

J’aime voir dans l’ordination épiscopale de nos frères Mons. Corriveau et Mons. Pelchat justement un cadeau spécial que le Seigneur Jésus fait à l’Archidiocèse de Québec pour vous aider à raconter les ‘nouveaux signes, pas encore écrits’ qu’Il veut montrer aux hommes et aux femmes de notre temps. Ce sont les signes capables de rendre visible Sa présence parmi nous, son amour fécond, sa miséricorde qui fait renaître. Quels signes ? Certes, les signes qui montrent la fantaisie de l’amour, comme les œuvres de miséricorde matérielles : donner à manger aux affamés … accueillir les étrangers ; et spirituelles : consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personne ennuyeuses … À cet égard, le Pape François nous exhorte : « l’Église doit toujours être vigilante et prête à identifier de nouvelles œuvres de miséricorde et à les mettre en œuvre avec générosité et enthousiasme » (Misera et Misericordia 19).

Les œuvres de miséricorde, certainement. Mais le ‘signe principal’ que tout d’abord nous sommes appelés à offrir, chers frères et sœurs, est Dieu Lui-même, nous sommes appelés à ‘donner Dieu’. Nous donnons trop peu, quand nous ne donnons pas Dieu. Comme le Pape Benoît XVI nous a enseigné : «L’Eglise doit parler de tant de choses : de toutes les questions liées à l’être qui est l’homme, sa propre structure et sa propre organisation et ainsi de suite. Mais son véritable et – sous certains aspects – unique thème est ‘Dieu’ » (Discours à la Curie romaine, le 22 Décembre 2006). Et pendant l’Année sacerdotale, il nous a dit – aux évêques et aux prêtres : «Dieu est la seule richesse que les hommes et femmes désirent trouver dans un prêtre» (Discours à l’Assemblée plénière du Clergé, 16.III.2009). En effet, comme observe Pape François avec douleur : «Dieu lui-même aujourd’hui demeure, pour beaucoup, un inconnu ; cela représente la plus grande pauvreté et l’obstacle le plus grand à la reconnaissance de la dignité inviolable de la vie humaine » (Misera et Misericordia 18).

Il y a soif de Dieu. Il y a besoin de Dieu. L’humanité d’aujourd’hui est bien représentée par ces Grecs qui ont approché l’apôtre Philippe et lui ont dit : « Nous voulons voir Jésus» (Jn 12,21).

Donner Dieu, apporter Dieu aux hommes et aux femmes. Certes, on ne peut accomplir cette œuvre que si chacun de nous vient de Dieu, si l’on vit avec Dieu et de Dieu. Comme la Vierge Marie, à laquelle nous nous tournons de manière spéciale dans cette Fête de l’Immaculée Conception : Marie qui n’a pas dit des paroles, mais qui nous a donné la Parole, le Verbe, Jésus Christ.

Tous mes meilleurs vœux, chers Évêques Auxiliaires, mes meilleurs vœux, cher Archidiocèse de Québec : vœux de savoir montrer ensemble, comme communauté ecclésiale et chacun dans son milieu, ces ‘autres signes’, ces ‘nouveaux signes’ que le Seigneur Ressuscité veut réaliser parmi vous, signes dignes d’être écrits et racontés.